L’infinité des possibilités n’est pas humain
La jaquette de GTA5• Crédits : LEON NEAL – AFP
Ce que décrit Salman Rushdie et l’analyse de Xavier De La Porte est que – en gros (conclusion du texte ci-dessous) – le jeu vidéo offre une infinitude de possibilités tandis que la littérature soumet le lecteur à des choix définis et arbitraire de l’auteur.
C’est exactement ce qui me questionne et me perd dans ce monde : l’infinitude des possibilités du net, l’offre pléthorique de tout … nous renvoient à l’univers infini lui aussi et impossible à cerner qui nous dépasse et nous pousse à penser Dieu / religion / soumission à une loi divine qui nous rassure.
Enfant, nous passons nos vies à chercher les limites et maintenant, l’infinitude du web nous enlève toute limite. Nous ne nous cognons plus au monde car il y a toujours une nouveauté pour nous sortir de notre espace qui était limité. Nous ne supportons plus de nous restreindre.
Nous voulons explorer toutes les pistes pour surtout ne pas avoir l’impression de manquer quelque-chose. Mais cela est impossible car nos vies sont finies et limitées dans le temps. Elles ne peuvent nous permettre une telle dispersion.
Ainsi, le roman, offrant une seule voie, nous ramènerait enfin à notre condition d’humain qui ne peut courir partout.
La littérature est indispensable à l’homme 🙂
Dernier paragraphe du texte de France Culture :
“Ce qui fait ressortir à mon sens une spécificité au récit littéraire qui reposerait précisément sur une jouissance de la soumission. La jouissance de se soumettre à un rythme, à une autorité, à des choix qui, certes limitent la liberté, mais offrent la promesses d’un sens, même si ce sens est ambigu, complexe. Peut-être donc, que le jeu vidéo met fin au rêve d’une littérature qui donnerait le choix au lecteur, peut-être que le jeu et le récit littéraire n’agissent pas au même endroit, et que loin de se contaminer, ils ne peuvent qu’évoluer en parallèle, et que plus le jeu vidéo ouvrira de possibilité à l’action du joueur, plus il renforcera le désir de récit clos, et de tous les arts qui les portent, à commencer par la littérature.”
Par Super-Julie, aka Julie Kuhn